Exposition Jean-Pierre Gibrat, Grand Boum-Ville de Blois

Lieu : L'Expo 41, rue de la Voûte-du-Château
Dates : 8 novembre au 31 décembre (ouvert tous les jours de 14h à 18h)
Commissariat : Patrick Gaumer
Scénographes : Thomas Labarthe et Olivier Terrien

Gibrat

L'homme qui aime les femmes. Rien de trivial dans la formule, constatons simplement que Jean-Pierre Gibrat adore mettre en images ses personnages féminins. Ce n'est pas que ses hommes soient falots, loin s'en faut ; de Goudard à Mattéo, de Julien à François, ces derniers feraient même preuve d'un solide caractère, mais bon, quand même, ses filles sont drà´lement jolies.

Valérie, la Parisienne, aura ainsi fait fantasmer bon nombre d'ados acnéiques des années 80, Et comment qualifier Jeanne et Cécile, les héroïnes du Sursis et du Vol du corbeau, ou bien encore Juliette, l'amour de Mattéo ? Ne les qualifions pas et laissons-nous séduire. Et lisons, car les histoires de Jean-Pierre Gibrat, au-delà de l'élégance du graphisme, témoignent également d'un réel talent d'écriture. Un sens du dialogue, un sens du rythme et de la mise en scène, une humanité, surtout. Tous les sens en éveil. Le privilège des gens honnêtes, pour reprendre le titre d'un de ses derniers diptyques.

Gibrat autoportrait

Cette exposition présente les plus belles oeuvres d'un auteur d'exception. Tout simplement.

Gibrat : Les sens en éveil s'articule autour de deux grandes « familles » :

▶ Jeanne et Cécile, les deux soeurs du Sursis et du Vol du Corbeau.
Promenade sur les toits de Paris, sur fond d'Occupation allemande. La chaleur d'un grenier aveyronnais ; des persiennes ; l'occasion pour le visiteur de jouer un peu les voyeurs, d'observer le monde d'en bas, tel qu'il va€¦ ou ne va pas.

Mattéo, Juliette et Léa : le souffle romanesque.
De Collioure à Petrograd ; de la Grande Guerre à la Révolution russe ; de la boue des tranchées aux embruns de l'Atlantique, Gibrat élargit son champ de narration, raconte la destinée singulière d'un homme happé par les soubresauts de l'Histoire. Soleil et brume. Dichotomie entre l'ombre et la lumière.

Visite commentée le dimanche 20 novembre à 15H par Patrick. Gaumer, commissaire de l'exposition.